Rapport moral 2024

Redon, 07/06/25

Une année 2024 un peu particulière, tournée vers une phase de transition, où l’on a voulu réinventer beaucoup de choses, où l’on est en pleine innovation ; mot qui a son importance et accentuant le fait qu’il y ait eu du mouvement.

Il ne faut pas oublier que La Fédé reste une association. Une association qui est portée par des intentions, par des valeurs et par des ambitions. C’est ce qui nous tient. Nos ambitions, déjà explicitées dès l’année dernière et qui sont notre fond, de lutter contre l’entre soi, de militer pour une citoyenneté active, de développer des réseaux d’entraide, de paroles. En découle la création de notre Manifeste. Ce Manifeste qu’on voulait comme source d’inspiration pour tout ce qui se passe à La Fédé, non pas comme une création pure à partir d’un moment, mais ce qu’on a fait à La Fédé, ce qui s’est toujours fait à La Fédé, cela s’est fait avec ces inspirations là ; tout comme ce qu’on va faire maintenant et qu’on fera après.

Une année aussi ambitieuse, parce que dans nos réflexions, nous avons voulu, en plus d’être une structure de valeur et d’intention, structurer l’association aussi dans son organisation même.

Nous avons donc pris des risques, malgré le constat d’évoluer dans un contexte social et sociétal assez particulier, peu propice à la prise de risques, tout comme nous le faisons depuis plusieurs années et nous nous essayons de les appliquer.

Qu’ils soient dans notre organisation même, nous les prenons ; et prenons celui d’innover. D’innover au moment où le monde lui-même se replie sur lui-même, nous choisissons de voir au-delà. Notre première ligne fut donc de clarifier la hiérarchie de l’association. Trois points, déjà décidés conjointement à l’élaboration de notre Manifeste. Un premier, une ligne politique – la politique comme raison d’être de La Fédé ; le développement de la recherche d’innovation – comme boussole ; nos activités – comme notre terrain d’expression.

Cette année nous avons parcouru du chemin. D’abord, la mise en place d’une architecture audacieuse, qui ne se fait pas de façon récurrente. Nous avons mis en place une double direction, l’une sur les activités, puis recruté un directeur de la recherche d’innovation, peu commun dans le domaine associatif – ce choix de direction pour bousculer nos routines mais aussi pour que ce ne soit pas un alibi à l’audace mais un moteur.

Nous nous appuyons sur une structure qui est saine et qui fonctionne, malgré, comme nous l’évoquions, le contexte actuel qui fait que ce n’est pas simple. Nos bilans financiers traduisent une structure qui tient, mais qui est en lutte, comme toutes les autres structures associatives. Nous avons choisi quand même de miser sur plus loin.

Nous avons toujours aussi notre université populaire, structure que nous avons voulu faire naître dans le but de briser le binôme théorie pratique. La mise en place est compliquée mais nous avons à cœur et espérons la poursuite de ce développement.

Parfois, ces belles ambitions et ces belles idées rencontrent des obstacles, tout n’est pas simple.

Des initiatives, comme l’université populaire ont du mal à émerger. Alors est-ce que c’est un problème de structuration peut-être ? Est-ce que c’est un problème de mobilisation, sûrement ?

Est-ce que c’est un problème de contrainte financière ? Nous croyons que oui. Est-ce que c’est un problème de contraintes administratives ? Sûrement aussi. Nous devons prendre tout cela à bras le corps pour s’en aller au-delà.

Nous sommes là pour avancer, pas pour se dire qu’il y a un mur, on arrête. Il y a beaucoup de travail à faire, à prendre à charge et aller de l’avant. Alors voilà, moi je renouvelle l’engagement de la structure à aller de l’avant et à proposer des actions, parce que, cette fin de mandat n’est pas une fin en soi, mais c’est un appel à aller au-delà.

Dans les actions, nous imaginons pour l’années à venir de passer à l’action, en mettant en place des espaces de paroles, espaces de débats, autant en interne qu’en externe.

Et pourquoi pas d’avoir des veilleurs politiques, des gens qui sont là pour questionner des pratiques, des choses qu’on fait par habitude, ou qui se sont toujours faites comme ça.

De mettre en place des équipes aussi, dédiées au projet citoyen.

Structurer des calendriers avec des rendez-vous publics. Imaginer, pourquoi pas, des forums participatifs ou d’autres équivalences. Des méthodes d’expérimentation aussi. Ce n’est pas parce que le projet n’est pas entièrement ficelé qu’il faut pas l’essayer. Se tromper est possible car c’est en ratant qu’on apprend et qu’on évolue.

Un appel est lancé. Un appel à la participation, aux changements, aux changements collectifs qui ne pourra se faire qu’avec l’envie d’intégrer La Fédé en tant que bénévole, en tant qu’administrateur, en tant que sympathisant. La volonté c’est que la citoyenneté soit un moteur pour nous mais un moteur réel de transformation sociale et si vous croyez en ça, effectivement, eh bien vous êtes les bienvenus à La Fédé.

Alexandre AUBERT,
Président de La Fédé

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